Adieu le Parc des Princes ? C’est l’actu foot qui secoue la ville de Paris. Fin novembre, QSI (Qatar Sports Investments) a annoncé sa volonté d’acheter le stade pour l’agrandir. Un souhait irréalisable pour la mairie de Paris. Anne Hidalgo clôt le débat d’un ton ferme et définitif.
Les discussions étaient au point mort et le PSG menaçait de quitter sa maison pour un autre stade. La mairie tend maintenant la main aux propriétaires du PSG, tout en restant inflexible sur sa volonté de ne pas vendre.
Parc des Princes, un stade devenu trop petit
La demande est tombée fin novembre. Le débat revient de façon récurrente depuis 2015, le dialogue semble s’être envenimé. La tension subsiste entre PSG et la mairie de Paris. Dans un communiqué, le club répète les points déjà soulevés par le passé. Principal souci relevé par le PSG, la capacité trop petite du Parc des Princes. Le stade dispose de 47 000 places, consideré comme “petit” par le club. Les aux stades européens étant de 60 000 à 90 000 places.
Un club aux capacités trop restreintes et dont la coupe du monde semble être la goutte de trop. Certains ont jugé que la ville de Paris boycottait l’événement.
Toujours est-il que le sujet qui anime les discussions depuis plus de 7 ans semble être arrivé à son point de rupture.
En indiquant la nécessité d’agrandir le stade, QSI fait part de son souhait de racheter le Parc des Princes pour engager des travaux plus conséquents à hauteur de 500 millions d’euros. Un investissement qui n’est intéressant pour le PSG que s’il est propriétaire de son propre club. Auparavant, le PSG a déjà investi près de 85 millions d’euros dans l’infrastructure du stade alors qu’il restait propriété de la ville de Paris.
Pour la ville de Paris, la réponse est tranchante. Le Parc des Princes fait partie du patrimoine des Parisiens et n’est pas à vendre. Une réponse qui coupe toute discussion entre les deux partis.
Des discussions rompues
Entre la mairie de Paris et QSI, les ponts sont coupés.
En réponse à la demande, Anne Hidalgo est ferme. Le Parc des Princes ne sera pas vendu, peu importe les accords et conditions établies. Dans un entretien réalisé avec Le Parisien, la maire de Paris et élue socialiste paraît dans une position définitive. Une porte fermée qui fait entrer les dialogues dans un point de rupture puisqu’aucun des deux partis ne semble prêt à faire de concessions.
De son côté, QSI affirme que l’achat et l’investissement réalisé dans le Parc des Princes sera un bénéfice immense pour la mairie. Le parc n’est pas dans les normes écologiques de la ville, et les nombreux travaux d’entretien et de restauration de ce stade qui a plus de 50 ans sont lourds de charges. Des charges que devra assumer la mairie de Paris si le stade se retrouve abandonné de ses locataires.
Une nouvelle maison pour le PSG ?
Le PSG menace actuellement de « quitter sa maison » et d’abandonner le Parc des Princes. Une décision lourde, financièrement et moralement.
Pour les supporters, le PSG est le stade mythique sont reliés et une délocalisation serait un tournant dans l’histoire du club. Pour la mairie de Paris, voir le PSG s’en aller pour un autre stade comporte un gros risque financier ainsi que des charges à assumer quant à l’entretien du stade. Les joueurs restent discrets et préfèrent se concentrer sur leurs matchs et les discussions techniques, comme le choix de leurs équipements.
Pourtant, si le Parc n’est pas près de s’agrandir, alors le PSG va chercher ailleurs.
Une offre irréaliste de Joinville-le-Pont
Le 17 janvier, le maire de Joinville-le-Pont en Val-de-Marne saute sur l’occasion et promet d’écrire au club parisien. Sa proposition ? Construire un nouveau stade sur son terrain. Dans son discours, le maire a déjà établi ses arguments. En premiers lieux, le futur stade se situerait toujours à Paris.
L’emplacement pensé pour le stade se trouve au niveau du bois de Vincennes, entre l’hippodrome et le stade Peau-Pierre Garchery. Le nouveau stade est fort d’un accès au RER A. Le parking est disponible : l‘hippodrome attenant peut accueillir un large nombre de véhicules.
Si le maire n’hésite pas à faire étalage de ses points forts, la proposition semble avoir peu de chances d’aboutir. Le plan local d’urbanisme interdit entièrement les constructions sur le bois de Vincennes qui est aujourd’hui un espace boisé classé.
Pour les spécialistes, les alternatives les plus envisageables sont Poissy, où le club ouvre son futur centre d’entraînement ou encore au Stade de France.
Un début de dialogue
Il semble clair que, dans la position prise par la mairie, les deux partis sont perdants. Suite à quelques jours de froid, c’est Anne Hidalgo qui reprend le dialogue, nuancée et toujours ferme. Pour elle « Il faut accompagner le PSG dans son envie et son besoin de rénovation, d’augmentation de la capacité, de modernisation du Parc ». Seulement « une partie du stade ne peut être agrandie puisqu’elle se trouve en bordure du périf ».
La maire de Paris semble être prête à la négociation, tout en excluant la possibilité d’un rachat. Reste à voir sous quelles conditions le club parisien aux mains du Qatar est prêt à rester dans le mythique Parc des Princes devenu trop petit.